tag:blogger.com,1999:blog-27089786668872217492024-03-08T00:44:21.348-08:00Michel Ducomreza_abbaspour81@yahoo.frhttp://www.blogger.com/profile/00746697048661857730noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-2708978666887221749.post-16158584191918179742007-10-03T04:18:00.000-07:002007-10-03T04:24:14.233-07:00Michel Ducomné en 1943 à Bordeaux.<br /><br />Professeur, Secrétaire Général du Groupe Français d'Education<br />Nouvelle , il a publié de nombreux articles de pédagogie dans plusieurs<br />revues: Dialogue, Cahiers de Poèmes (GFEN), La Pensée, La Ligne Imag-<br />hinot, l'Uzeste ; participé à des ouvrages collectifs : "Réconcilier Poésie et<br />Pédagogie", ( "l'Atelier d'Ecriture", Cahiers de Poèmes ), "L'insoutenable<br />ambiguité de l'Aide" ( Ed.GFEN S-O) "Parler et écrire pour de bon à l'é-<br />cole" (Ed.Casterman), "Célestin Freinet, l'Icem, un choix pédagogique un<br />engagement politique", ( ICEM) "Panier Garni Bouquet d'Orties" ( Ed.CC<br />AS Bx )...<br /><br />Il a publié de nombreux textes poétiques dans Encres Vives, Glyphes, Ven-<br />dredi Noir, Soleil et Cendres, Skriva, Filigranes, Sapriphage, Les Cahiers<br />de l'Adour, Rivaginaires, Cahiers de Poèmes etc... et dans diverses antholo-<br />gies.<br /><br />Parmi ses recueils, "Morts d'Orphée" (Ed.Encres Vives) "Carnet de nuit"<br />(in anthologie de M Cosem chez Milan), "Chasses inquiètes" (Ed.Glyphes)<br />"Une Attente de Verre"(Ed.Cadratins)...<br /><br />Michel Ducom a été, dans la lignée de Michel Cosem, un des tous premiers<br />inventeurs des ateliers d'écriture pour adultes, dans le courant "pédagogie et<br />écrivains contemporains" dont il n'a cessé d'élargir le champ d'action. Il a<br />formé de très nombreux animateurs d'ateliers et a théorisé l'acte d'écrire en<br />atelier dans de très nombreux articles.<br /><br />Il est membre des Comités de Rédaction des revues de poésie :"Encres Vives",<br />" Cahiers de poèmes ", " Vendredi Noir ", et il est l'animateur de la revue<br />"Glyphes" qui reparaît à dater du mois de Mars 1999.<br /><br /><br /><em>Poèmes extraits du recueil " UNE ATTENTE DE VERRE " (Edit. Cadratins )<br /></em><br />Femme haute au destin neuf<br />Nous mêlons nos langues comme des baisers<br />La nuit a faim de sourires<br /><br />Rêveuse et habile pourtant<br />Tu chemines tu m'échappes<br />Tu es buveuse d'étoiles lointaines<br /><br />Et moi guetteur<br /><br />Femme haute au destin neuf<br />Je veille sur tes signes indiens<br />Mon front contre ton front<br />Mes songes contre tes songes<br /><br />Le ciel se peuple de nos tendres énigmes<br />humaines.<br /><br />°°°°°°°°°°<br />Au matin, la bleuie, la tendre en déroute<br />La souveraine multiple aux désirs appuyés<br />La rouge, l'encrée, l'ocre des îles<br />La jeune aux chevaux, la vieille des oreilles de l'aube,<br /><br />Elle<br /><br />Crie ses légendes comme on vomit le ciel<br />Sa cruche d'eau et ses sources de miel<br />Sa démarche de haut sourire sa rare<br />Epissure de mots sur mon corps blanc<br />De qui suis-je la page ? De possibles étoiles<br />Aux baisers sidéraux D'une comète rêveuse<br />Qui s'en va retournant d'oasis en oasis<br /><br />Un<br /><br />Touareg bleu regarde le sourd fracas du sang<br />La rayure de l'oeil qui signe nos nocturnes<br /><br />Homme apte<br /><br />A confondre un ver luisant avec les galaxies<br />Dormeur léger, roulé parfois dans ses enfances<br />Oublieuses.<br /><br /><br />°°°°°°°°°°<br />Dans la forêt des signes le coeur nous<br /><br />échappe<br /><br />Tu vas de maison en maison, les portes aux<br />gerbes clouées, aux raisons anciennes<br /><br />Le neuf se cache<br /><br />Celle qui s'ouvre est celle du pain immobile<br /><br />sur le bois de la table<br /><br />Quatre chaises vides à grand dossier espagnol<br /><br />rêvent ,face à face<br /><br />Une pièce intime et seule, la lumière d'une<br /><br />jalousie<br /><br />Le printemps a fui, singulier,<br /><br />Où est l'homme, dans ce silence et dans ce<br />gel ?<br /><br />Le plancher geint, une ombre se profile à<br />la porte du fond<br />Tu regardes, égrenant des larmes étoilées<br />Dans la forêt des signes, ton chemin perdu,<br />le fanal éteint.<br />Où est l'homme dans ce silence et dans ce<br />gel ?<br /><br />Au loin la mer n'a pas de nom mais mille<br />secrets rapides.<br /><br />Le seuil, seul lieu habitable des maisons .<br /><br />°°°°°°°°°°°<br />Ronde femme aux risques aigus<br />Apte à connaître<br />Certaine d'être<br />Tous ses cris chuchotés pourtant<br />Et la règle d'or du silence des chiens blessés<br />La rafle des mots aux bords de ses rêves<br />Ronde femme aux risques aigus<br />Lente amoureuse au coeur de louve<br />Aux puits aux sources te voici écoutant<br />L'eau patiemment recoudre le temps Qui chavire<br />en toi face à l'éternité ?<br />Un chant s'étire une<br />Danseuse tente le grand écart<br />A l'oreille du désir un arc vibre<br />Peuple de nuit, indienne vivante<br />Entre tes doigts file l'écrit<br />Son noeud serré dans ta gorge<br /><br />°°°°°°°<br />Parfois nous allons,indécis au milieu du peuple des objets,étendant<br />des oriflammes blafardes entre les nuits et les matins.<br />Rares ,volant les baisers, gravant des ongles les murs déjà entamés<br />de salpêtre et de signes, nous savons surtout que nos repères sont battus<br />comme des cartes, et dans les eaux glacées de leurs surfaces, nous avons<br />droit au goût amer des vérités.<br />A force d'appeler l'as, il vient, mais fou est celui qui croit tenir le<br />monde sous un coup heureux. Tout est toujours à refaire et il y faut du<br />couteau pour ponctuer la gagne, agrandir les gorges.<br /><br />°°°°°°°°<br />Epilogue de la femme bleuie<br />Celle, rêveuse de nuit, qui<br />Posa son corps entier dans<br />Ma main Immobile comme un<br />Cheval buvant aux sources fraîches<br />Ses laines abandonnées<br />Ses rives souveraines<br />Le monde sous nos pieds<br />Tournant comme un manège<br /><br />Rit<br /><br />Pour un jour de tendresse blessée.<br /><br />°°°°°°°°°<br />Ma furtive ma secrète, ma figue fraîche, ma neuve<br />Où caches-tu tes grands chevaux nocturnes ?<br />Te voici haute et louve, comptable d'étoiles<br />Rivale fière<br />Aussi ai-je mis une femme rebelle sur ma langue.<br />Les marées de l'encre sont nos saisons majeures.<br /><br />°°°°°°°°<br />Il avait dans sa main cette frayeur de fennec<br />la solitude voulue au bord des puits<br />il ne venait qu'aux heures chaudes ou la nuit, avec<br />les chevaux sauvages<br />Sous la lune des mares dormait une raison noyée<br />faudra-t-il boire ce vin qui sert aux échanges<br />d'épices ?<br />Carte à carte, j'écris un destin attendu<br />une femme s'étire une corde d'arc casse<br />j'ai tendu dans l'air quelques mots sévères.<br />C'est peu d'une vie, le coeur aux vents pourtant,<br />quand le monde me manque.<br /><br />°°°°°°°°<br />Un poème s'éteint sur une ville nonchalante<br />Rues ouvertes et nerveuses, le cri appuyé d'or<br />Une ombre du poème déjà perdu, à peine né<br />jusqu'à l'encre<br /><br />Le frêle des doigts plus têtus que l'argile,une<br />ambre de caresses<br />Sur nos cous la ferveur de voix dans la veille<br />Mille départs<br />Sans promesse, mais les doigts courbent les destins<br /><br />°°°°°°°°<br />J'ai déchiré tous les miroirs<br />Les ongles en plein visage<br />Brisez soldats toutes les bouches<br />Seules nos mains sont ultimes<br /><br />Voici la trame d'avant la dague<br />Chaque jour rejoué, ou par surprise,<br />Voyant, tes amours s'éternisent<br />Voici le sang, le chant et le couteau<br /><br />Brisez, soldats, toutes les bouches<br />..<br />Alors, serai-je encore farouche ?<br />Et si la parole se porte haut<br />Pourquoi faudra-t-il si tôt qu'on se couche ?<br />Qui, déjà, a réveillé le bourreau ?<br /><br />Brisez, soldats, toutes les bouches<br /><br />Allons, miroirs, laissez. Nos images brûlent<br />Les verres fondent. Un souffleur vous tournera<br />En cul de lampe. La Terre<br />Toute petite mourra dans vos fenêtres<br /><br />Comme un soupir d'oiseau après un baiser fou<br />.<br />Brisez, soldats, toutes les bouches.<br /><br />°°°°°°°°°<br />Marge d'aube, la pierre est nourricière<br />J'entre dans la pierre en moi la pierre<br />Animale chanson de nuit Qui<br />Ouvrira alors les serrures d'argile ?<br />Les arbres assignés s'éprennent de ciel<br />Les réponses cheminent sans hâte et sans gîte<br />Une mathématique d'oiseaux imprime<br />Le définitif dans le fugace<br /><br />Je tiens alors la fréquentation des pierres<br />Leurs révélations hasardeuses pour un jour décidé.<br /><br />°°°°°°°°°°<br />L'inconnaissable de la pierre, ni de la suivante<br />Ni de celle qui ose hasarder la divinité<br />Ni de celle qui frappe de la chair ni de la pierre<br />Qui s'établit dans son grain de pierre<br />Dans sa nuit nue dans sa nudité de forme<br />Ni de l'autre pierre qui se nomme<br />Et se faisant se parjure<br />L'inconnaissable de la pierre dans ses chemins<br />d'eaux et de mots<br />Toute lettre abusée<br />Le silence roué de coups<br />Toute langue prise dans une urgence minérale.<br /><br />°°°°°°°°°<br />Parole femme dans le labyrinthe des buis<br />Dans la forêt basse des signes<br />Toute gorge qui brûle en appelle au neuf<br />Gorge sèche des résines du sens<br />Parole femme et torchère insoumise<br />L'orage est dans la vallée voisine<br /><br />Nous sommes les élus des cigales<br />L'alcool des odeurs nous éternise<br /><br />°°°°°°°°°<br />Le poème est une fuite imprévisible de chevaux<br />Qui rend l'immobile à la montagne<br /><br />Le jour s'épaissit et la terre<br />Se tient quitte de tout mouvement<br /><br />Chaque pierre intensément nue<br />Boit le soleil et s'achève dans ce baiser<br /><br />C'est la langue du poème pourtant<br />- le vivant et le frêle<br />Qui accomplit les lenteurs minérales .reza_abbaspour81@yahoo.frhttp://www.blogger.com/profile/00746697048661857730noreply@blogger.com0